Mar 21 2012

[Test Xbla] I am Alive

Monsieur_Croquette :: Test, XBox 360

« I’m alive » a bien failli finir dans la case des vapowares tant sont développement fut semé d’embuches. Ubisoft Shanghai a finalement hérité de la bête et a  mis les bouchées double pour aboutir à un genre assez peu développé : le survival-tout-court…

Alors, survivrez-vous ?

Longtemps attendu comme jeu-boite, « I’m Alive » se voit finalement propulsé par le XBLA. Beaucoup d’entre vous y verront une sorte d’aveu d’échec de la part de la production qui n’aurait pas « réussi » à passer par la case magasin à cause d’un contenu un peu trop light.

Et bien ces personnes se mettent le doigt dans l’œil car même si le jeu n’est certainement pas au niveau des blockbusters actuels, il n’en reste pas moins un titre d’une très bonne qualité.

Le post-ap pour les nuls

Dès le début du jeu, le décor est planté (enfin, il est surtout en ruine…). « Le Choc », qui est une mauvaise traduction de « The Event »,  a eu lieu il y à près d’un an et a été visiblement d’une violence inouïe car les ¾ de la planète est en vrac. La nouveauté de taille pour un jeu type « post-ap » c’est qu’ici, point de monstres surgit des profondeurs, pas de mutants testostéronés de 12m de haut, pas de soudards à épaulette en moumoutte qui en veulent à la virginité du moindre truc qui bouge (c’est bon pour les références ou je continue ?).

Non, juste la désolation et les capacités simplement humaine de notre héros : Adam.

Au début du jeu, Adam arrive à Haventon, après un périple qui visiblement a été éprouvant, avec la ferme intention de retrouver sa femme et sa fille. Mais comme la ville ressemble a une boite de Lego que l’on aurait secouée très très fort, vous vous doutez bien que cela ne va pas se faire tout seul (sinon le jeu dure 10 minutes et c’est l’émeute sur les forums JV).

Au menu, balade au milieu de décombres, grimpette sur façade d’immeuble qui menace de se casser la gueule, récolte de ressources et sauvetage de victimes…

Les temps un peu calme se trouvent sous la forme de cut-scene via l’écran du caméscope du héros qui apporte à la narration un coté un peu plus « moi-j’y-était ».

Monsieur tout le monde

Dans la plus part des jeux vidéos, à quelques exception près, les héros ont toujours des caractéristiques proche du paranormal, un charisme de sauveur d’univers et armé pour faire la troisième guerre mondiale a lui tout seul. Ici, à part une bonne condition physique et un peu de matériel, Adam est un homme comme les autres et va bêtement mourir après une chute du 16ème étage ou après s’être pris deux balles dans le buffet. Donc, durant vos pérégrinations dans une carte semi-ouverte, le moindre événement peut très vite prendre une tournure catastrophique si vous n’avez pas évalué la situation assez vite ou si vous entreprenez, sans étude préalable, de gravir un gratte-ciel.

Il vous faudra donc gérer deux éléments centraux de ce titre : votre barre d’endurance et, bien sur, votre barre de santé.

Une gameplay à plusieurs niveaux (sans jeu de mot débile…)

Le système d’endurance est relativement bien pensé car toute action « physique » va entrainer une diminution de cette barre, et si l’action dure trop longtemps, c’est carrément la taille totale de la barre qui commence à dégringoler. Donc, si vous vous perdez sur une façade d’immeuble, à moins d’avoir dans votre attirail un piton d’escalade, qui peut vous permettre de vous reposer a même la paroi, il y a de fortes chances que vous deviez produire un « effort surhumain », qui prend la forme d’une sorte de QTE, pour éviter de dévisser et atteindre la prochaine plateforme avec une barre d’endurance bien diminuée. Vous aurez la possibilité de régénérer cette barre en récoltant des vivres comme de l’eau ou de la nourriture. Cependant, même si ces items  sont très utiles pour se maintenir en forme et assez facile a trouver (car ils sont entourés d’un gros halo lumineux) c’est une autre paire de manche si vous souhaitez aider les victimes en leur laissant une bouteille d’eau ou de la nourriture. Faire une bonne action vous octroiera des essais supplémentaires, mais vous délestera d’une ressource précieuse. A vous de faire les choix qui vous semblent utiles…

La barre de santé, quant à elle, peut décroitre de 2 manières :

  • vous vous quichez depuis une hauteur raisonnable (même pas mort mais bobo quand même!)
  • vous vous battez avec des survivants qui en veulent au contenu de votre sac à dos et vous vous mangez quelques pains.

Si un combat à un contre un vous est souvent favorable, dès que les ennemis sont en surnombre, cela risque de très vite de tourner au vinaigre. Même si Adam a une arme sur lui, elle reste assez souvent vide, ou est chargée avec une ou deux balles…C’est donc dans les toutes premières secondes des mauvaises rencontres que tout se joue. Vous pouvez faire reculer vos assaillant en leur pointant votre arme sous le nez et les pousser dans un trou, abattre celui que vous avez identifié comme le leader du groupe en espérant que les autres se rendent…et comme les balles sont rares, vous devez avoir une très bonne raison de tirer sur quelqu’un (ou quelque chose). Heureusement pour vous, vous trouverez d’autres armes dans votre périple (comme un arc très pratique car vous pouvez récupérer votre flèche dans le corps de votre victime), chaque combat va au mieux entrainer une diminution de vos ressources, au pire entrainer votre mort avec à la clé une diminution du nombre de tentative (si il vous en reste…sinon c’est retour au début de l’épisode). Si vous jouez en mode « normal » vos 3 tentatives seront rarement épuisées et seront de toute façon régénérées à chaque épisode. Par contre, en mode « survie », point de régénération des tentatives et les ressources sont beaucoup moins nombreuses. C’est bien dans ce dernier mode que le jeu prend tout son sens et le challenge décuple la sensation d’angoisse lors de rencontres imprévues ou d’escalades bien trop longues.

Dust to dust

Il est clair que le monde en ruine que vous arpentez est bien moins coloré que celui de Rage ou Fallout (par exemple…). La palette graphique reste dans des tons très mornes, ce qui risque d’en décevoir certains, mais le jeu n’est pas laid pour autant et à même pas mal de charme.

Il y a deux explications logiques à cette direction artistique : vous n’êtes pas dans une fête foraine (la fin du monde à eue lieu et tout est en ruine… Donc pas de quoi chipoter sur la déco !) et vous devez faire face l’un des dangers le plus pernicieux du jeu : la poussière.

Dense, acre, qui vous ruine vos barres d’endurance et de vie en moins de temps qu’il faut pour dire « Armaggedon ». Autant vous dire que durant vos séances d’exploration, il faudra l’éviter comme la peste en essayant de rester en hauteur pour éviter à Adam une fin des plus déplaisante.

Malgré cette palette de couleur assez peu nuancée, la gestion des effets de lumières est assez travaillée et ajoute une sorte de sentiment d’espoir quand vous êtes en haut d’un immeuble, ou d’oppression quand vous déambulez dans un nuage de poussière suffocant ou dans les sombres égouts de la ville.

L’ambiance sonore joue également bien son rôle. Sans pour être une débauche d’orchestration symphonique, la musique est toujours présente et vous sert de « repère » face au danger :

  • vous êtes au bord de l’épuisement, la musique se fait plus forte et plus angoissante.
  • vous faites une mauvaise rencontre, c’est la même chose

Même si les différents effets sonores ne cassent pas trois pattes à un canard, le fait de quasiment plus rien entendre quand vous êtes gravement blessé est aussi un petit générateur de stress car vous perdez quelque peu vos repères, ce qui est franchement déconseillé dans la vie normale, alors après la fin du monde…

Et les étoiles tombèrent du ciel…

Le XBLA compte un nouveau titre sur lequel il faut compter. Même si il n’est pas exempt de défaut de gameplay (Adam est parfois un peu pénible à manier en particulier dans les phases d’escalade, ce qui peut conduire au game-over) et au final une durée de vie pas bien longue (d’où l’importance de passer directement un mode « survie »), « I am Alive » reste un bonne surprise pour un jeu qui a connu plusieurs studio et une longue période de développement.

Verdict: 6,5/10

Les plus:

  • l’ambiance
  • le système de gestion de l’endurance
  • du survival…du vrai !

Les moins:

  • durée de vie un peu légère
  • un peu répétitif
  • gameplay trop dirigiste et qui manque parfois de précision

Il vous en coutera 1200 points MS pour tester vos capacités de survie sur XBOX 360

Mise à jour de l’article: La sortie sur le PSN est prévue le 4 avril 2012 et les membres Playstation Plus auront droit a 20% de réduction sur le titre.


2 commentaires sur “[Test Xbla] I am Alive”

  1. MaT-SaMa dit :

    Pour ma part, j’ai testé le jeu sur PS3, et j’ai adoré. Par contre pour une vrai expérience de jeu je conseille le mode Survie, qui est bien plus intéressant…

  2. jeux2moto dit :

    j’adore les effets sonores de ce jeu c’est trop incitant…

Laisser un commentaire