Test Norton antivirus Gaming Edition
On connait les souris pour gamers, les claviers pour gamers, les tapis de souris, les écrans, les pcs et même les boissons pour gamers mais depuis quelques temps les développeurs d’antivirus sortent des solutions de protections spéciales gamers ! L’idée n’est pas de détecter les tricheurs sous Counter-Strike ou WoW mais bien de se protéger des virus et autres codes malicieux et malvenus, ceux qui nous ont appris à nos dépends l’art du formatage mensuel, et de l’unattended pour les plus courageux. Nous verrons alors comment ces antivirus pourront combler à merveille les joueurs exigeants que nous sommes et surpasser nos antivirus classiques.
Que consomment nos antivirus et pourquoi ?
Nos ordinateurs personnels sont ouverts sur le monde extérieur par un système de ports et de sockets par lesquels transitent toutes sortes de données. Parmi les plus connus, le port 80 sert à recevoir des données par le protocole HTTP, le 443 pour l’HTTPS, le 21 pour le protocole FTP et les ports 27000 à 27017 pour nos serveurs dédiés de Counter-Strike (via UDP).
Le but principal d’un antivirus est donc de contrôler, d’interdire ou d’autoriser les données à passer par un port. Pour ce faire plusieurs solutions existent. Le firewall (ou pare-feu) est une des premières solutions qui a vu le jour dans les solutions de sécurité proposées par les éditeurs antivirus. Son principe est simple, via un système de règles, l’utilisateur va autoriser ou non les entrées et sorties pour une application ou un port, en général suite à l’apparition d’un pop-up signalant une tentative d’accès vers l’extérieur ou sur votre machine. Ce système est souvent relativement lourd, efficace uniquement avec une administration centralisée et requiert un minimum de connaissance. Le principal risque de cette solution est que les ports ouverts deviennent vulnérables s’ils ne sont pas contrôlés et les utilisateurs ont tendance à autoriser l’accès dès l’apparition du moindre pop-up, ces derniers devenant vite agaçants.
Conscients de ce problème, les éditeurs ont mis en place l’analyse programmée qui a vite été remplacée par l’analyse constante. L’analyse programmée est toujours possible mais beaucoup d’antivirus encore aujourd’hui s’approprient une petite quantité de ram et analysent constamment les fichiers présents sur votre disque dur. Cela évite les grosses baisses de performances provoqués par les analyses programmées mais la quantité de ram demandé par ce processus est généralement comprise entre 40 et 120Mo et votre disque dur ne cesse de gratter ce qui le rend moins réactif et diminue sa duré de vie.
De nos jours, certains antivirus plutôt célèbres comme Avast ou NOD32 ont remplacé leur firewall par une analyse constante des entrées et des sorties. Ainsi l’utilisateur n’a plus à se soucier de pop-ups rébarbatifs et les analyses constantes des fichiers requièrent moins de ressources. Le seul défaut est qu’il n’est plus possible d’administrer totalement un poste multi-utilisateurs car tout est ouvert.
Norton Antivirus Gaming Edition 2009
Nous avons vu précédemment comment nos antivirus se débrouillaient pour nos protéger au mieux. Pour les éditeurs le défi à relever est de restreindre au maximum les ressources demandées par leur logiciel sans pour autant créer de faille de sécurité. Norton nous a prêté la dernière version de leur antivirus édition gaming et nous allons voir ce qui le distingue des autres.
Machine de test :
Notebook Lenovo Y310
Intel Centrino Duo T5450 @ 1,66GHz
nVidia GeForce 8400M GS (512Mo Turbocache)
2Go DDRII 533Mhz
Disque dur S-ATA 320Go 5400tr/min
J’ai fait le choix d’utiliser l’antivirus de Norton sur un pc portable moyen de gamme avec lequel je suis amené à faire d’autres choses que des jeux, histoire de le martyriser un petit peu et de voir s’il tient le choc même dans les conditions les plus extrêmes.
Le pc portable est sous windows XP professionnel SP3 depuis le mois de juin. L’antivirus précédemment installé était Avast home édition. Je me sers du pc portable au quotidien il est connecté tantôt sur mon réseau local, tantôt au bornes wifi ouvertes de Paris, tantôt sur des réseaux d’entreprises. Il m’arrive même de prêter ma machine de temps en temps.
L’installation :
Pour ce test nous avons téléchargé la version en ligne de l’antivirus. La version boîte comprend un logiciel de backup en plus. Après une brève inscription et un paiement en ligne, un petit utilitaire de téléchargement de l’antivirus nous est fourni. Il permet de télécharger une version de l’antivirus avec la clé utilisateur pré intégré. L’installeur fait moins de 60Mo, l’installation complète de l’antivirus met moins d’une minute et comme prévu la clé n’est pas redemandée.
L’interface :
Après un redémarrage nous accédons au panel de gestion de l’antivirus qui arbore un design très particulier aux allures agressives ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Les réglages de bases sont accessibles dès cette interface et un bloc sur la gauche permet de voir en temps réel la consommation en pourcentage des ressources totales de l’antivirus.
Paramètres et prise en main :
Pour effectuer les tests, j’ai gardé la configuration d’origine de l’antivirus sans changer le moindre paramètre. De base un maximum d’options de sécurité est activé. La fonction Norton Insight permet de réduire le temps des analyses en marquant certains fichiers qui ne seront jamais amenés à changer comme « sûr ». La première analyse antivirus a pris une vingtaine de minutes, après applications de Norton Insight, l’analyse ne prend plus que 10 minutes environ.
**A la suite de cette analyse, deux virus ont été trouvés alors qu’ils n’étaient pas détectés par Avast.**
L’antivirus ne possède pas de Firewall, il analyse en direct les données qui circulent sur les ports entrant et sortant. Lorsqu’une application nécessitant beaucoup de ressources passe en plein écran, comme un jeu par exemple, les fonctions de mises à jour, de protection avancée et de prévention des intrusions se coupent pour libérer des ressources. Seule la protection anti-virus reste active et scanne les ports ouverts pendant vos parties de jeux en réseaux. L’antivirus a aussi la possibilité d’être désactivé totalement ou d’être mis en mode « gamer » pendant une durée définie par l’utilisateur. Ainsi plus de risques, si vous oubliez de réactiver votre antivirus il se réactivera tout seul a la fin de la période prédéfinie.
Performance :
Nous allons maintenant aborder un point crucial, la consommation de l’antivirus et ses performances. En tant qu’antivirus gaming, il doit être ultra léger et encore plus léger lors de parties en réseaux. Aucune analyse ne doit démarrer non plus. Il sera comparé à avast qui est très populaire du fait de sa gratuité et sa légèreté et F-Secure, plus populaire dans le milieu professionnel mais regroupant de nombreux outils de protection complets mais relativements lourds.
Les jeux gourmands exploitant plus de ressources se voient légèrement pénalisés avec avast home édition qui requiert plus de ram. Left 4 Dead étant le plus gourmand ne rechigne pas d’avoir une trentaine de Mo en plus.
Conclusion :
Pour 29€ vous pouvez vous offrir un antivirus très performant et ultra léger. Norton Gaming Edition 2008 s’est montré très concluant dans nos tests, une interface moderne et efficace, des options étonnantes et des optimisations pour les joueurs.
En bref, si vous disposez d’une quantité raisonnable de ram, ainsi que d’une configuration relativement légère, opter pour un antivirus pour joueur peut-être une bonne solution qui vous permettra de gagner quelques précieux FPS surtout dans les jeux gourmands. Pour les autres, c’est le moment de choisir enfin une vrai solution antivirus intelligente et bien pensée. Exit les mises à jours et les analyses automatiques pendant que vous utilisez une application en plein écran sollicitant d’avantage votre unité centrale !
Article réalisé par Hqro et déjà publié sur team-aaa merci à lui !